Avant de parler de la compétition entre techniques et acteurs industriels, il faut définir, les uns par rapport aux autres, les sigles 3G, WiMAX et LTE (et il existe au moins deux WiMAX, un pour le fixe et un second pour les mobiles). Sequans joue sur les deux normes en compétition commerciale, le WiMAX et le LTE. D’autres, comme Motorola, visent le WiMAX, alors que ZTE, DoCoMo et NEC ne s’intéressent qu’au LTE. Les deux systèmes coexisteront probablement et l’arrivée nécessaire du LTE pour faire face à la montée de la demande en débits au côté du WiMAX nécessite de trouver des composants adaptés et des fréquences en suffisance. La course technologique n’est pas encore gagnée !
Au cœur de la famille 3G
Au sein de la 3G (troisième génération de téléphonie mobile), il faut distinguer ce qui appartient aux HSPA (accès aux hauts débits dans les deux sens de transmission – lesquels, eux-mêmes, comprennent plusieurs étapes de mise à jour) et ce qui concerne le LTE (Long Term Evolution). Cette mauvaise dénomination pourrait laisser croire que seules les générations futures en connaîtront les bienfaits ! Ces deux développements ont été définis par l’entité de normalisation 3GPP (3rd Generation Partnership Project) en liaison avec l’UIT et l’ETSI. Le HSPA figure dans la version 7 de la mise à jour des normes de la 3G, et le LTE dans la version 8 de cette même 3G. Mais, les exploitants de réseau peuvent brûler les étapes et passer directement de la version 6 à la version 8 des normes 3G. Car la différence est mince en ce qui concerne les utilisateurs (28 Mbit/s en HSPA en modulation QAM à 64 points et emploi de la technologie MIMO d’antennes multiples à comparer au 100 ou 50 Mbit/s en LTE avec de l’OFDM et du SC-FDMA). Et pour les exploitants, un seul investissement vaut mieux que deux successifs. Surtout en cette période de crise ! Aussi, Ericsson et Alcatel Lucent ont parié sur le LTE et participent ensemble à l’effort de déploiement du LTE chez Verizon aux Etats-Unis, pendant que Orange et Vodafone se concentrent sur le HSPA, les applications devant montrer comment les utilisateurs apprécient cette évolution et… celle de son prix d revient ! Quant à la 4G, nous diriez vous ? Et bien, la 4G est le futur de ce que les constructeurs voudront bien apporter dans la corbeille des projets des composants de demain et des travaux de normalisation à venir. Pour le moment, officiellement, rien n’est défini en 4G, "et tout le reste n’est que littérature" (commerciale) !
"Dans la Famille WiMAX, je demande le 802.16 !"
Il semble se dégager plusieurs définitions du WiMAX. Il existe le WiMAX pour postes fixes (802.16d) et le WiMAX pour terminaux mobiles (802.16e), ordinateurs ou terminaux mobiles évolués, dits "Smartphones". Mais à côté de ces deux classes de produits, il en apparaît plusieurs autres aujourd’hui, dont le 802.16m ! Plusieurs opportunités commerciales devraient voir le jour autour de ces nouvelles définitions de produits.
Après le WiMAX, Sequans lance son programme LTE
Sequans Communications, fabricant de circuits intégrés WiMAX, a annoncé récemment son entrée dans le segment d’activités liées au LTE. Sequans projette de développer des produits simultanément pour les marchés LTE et WiMAX. Son développement en composants WiMAX va continuer avec la même intensité. La famille de processeurs 65nm SQN1200 de nouvelle génération et les solutions de semi-conducteurs Mobile WiMAX les plus hautement intégrés du secteur, vont consolider leur place sur le marché. Les déploiements WiMAX, notamment au Japon, aux États-Unis, en Inde, et en Asie vont ajouter des millions d’abonnés en 2010, et les expéditions WiMAX devraient tripler en 2010. [www.sequans.com]
Aperto Networks s’intéresse au WiMAX fixe
Les sociétés Aperto Networks et PocketiNet Communications vont collaborer en vue de développer un réseau WiMAX dans la région sud est de Washington (bassin de Columbia Basin). Cette zone rurale sera ainsi mieux desservie en liaisons numériques à bon marché. Ce réseau sera étendu ultérieurement.
Motorola parie sur le WiMAX
Motorola renforce sa position dans le domaine du WiMAX par l’acquisition de la certification du WiMAX Forum® pour trois nouveaux produits, USBw200, CPEi 725 et le système d’accès WiMAX WAP 650 équipé en 4 fois 4 antennes MIMO. Un million d’équipements WiMAX ont déjà été commercialisés par Motorola pour des usages professionnels dans des zones urbaines et rurales. Motorola constate que la demande en produits WiMAX ne fait qu’augmenter. D’autre part, près de 75 % de la population mondiale ne dispose pas de connexion à Internet. Motorola estime que le marché potentiel du WiMAX pourrait concerner environ 800 millions de personnes en 2010. [www.motorola.com]
ZTE et Qualcomm visent le LTE
Qualcomm et ZTE Corporation vont collaborer en vue d’améliorer les capacités et les performances des systèmes UMTS, via l’intégration de la technologie Qualcomm ULIC (Uplink Interference Cancellation) au sein de stations de base de nouvelle génération ZTE. Grâce à cette technologie, les opérateurs vont pouvoir augmenter les débits de l’UMTS jusqu’à 60 %, et ainsi proposer à leurs clients un environnement comparable à celui de LTE dans les mêmes conditions d’exploitation. Cette technologie permet également aux opérateurs UMTS d’accroître leurs capacités de transport vocal jusqu’à 45 %. La technologie ULIC est capable de réduire les interférences à partir de multiples flux de données montantes. S’appuyant sur le haut niveau d’intégration qu’autorisent les composants actuels, ULIC propose des performances pour modems CDMA très proches de leurs limites théoriques. L’approche ULIC est par ailleurs très évolutive, en réduisant les interférences pour un grand nombre d’utilisateurs et de transmissions simultanés. [www.zte.com]
DoCoMo mettra en œuvre le LTE en 2010
Selon le quotidien britannique Financial Times, l’exploitant japonais DoCoMo entend se lancer dans la mise en oeuvre du LTE mobile en 2010. Ces développements permettraient à DoCoMo de gagner des nouveaux abonnés et de vendre de nouveaux services. L’adoption de la technologie Long Term Evolution par DoCoMo permettrait à celui-ci d’assurer enfin la compatibilité de ses terminaux avec les ceux des autres exploitants de réseau japonais pour la première fois depuis 2001.
NEC choisit KDDI comme fournisseur pour le LTE mobile
NEC Corporation et KDDI Corporation vont unir leurs efforts afin de développer des stations de base pour réseau sans fil en technologie LTE (Long Term Evolution) qui elle-même est associée aux technologies HSDPA/HSUPA. Le LTE permet d’atteindre des débits de 100 Mbit/s du réseau vers le terminal de l’abonné et de 50 Mbit/s du terminal vers le réseau. Il bénéficie d’une meilleure efficacité spectrale (bien plus d’abonnés en conversation dans un même canal de fréquences déterminé). Il confère aux signaux transmis une latence réduite et permet une gestion de réseau mieux organisée avec le SON (Self Organizing Network). Les terminaux seront disponibles bientôt et les services seront ouverts commercialement par KDDI en décembre 2012 dans la gamme des fréquences des 800MHz et 1,5GHz. On estime que 96.5 % du territoire japonais seront couverts à la fin de l’année 2014. [www.nec.com]
Le coût réel du LTE
Le coût du déploiement de la technologie LTE pourrait en moyenne atteindre près d’un milliard de dollars par exploitant la première année, estime le bureau de consultants Air Com International, les investissements pouvant varier en fonction de la zone géographique, des équipements historiques installés et du spectre hertzien disponibles. Aussi, les exploitants étudient toute solution permettant la mutualisation des infrastructures, le déploiement de réseaux autogérés de type SOM, l’installation de femtostations, etc.
L’Europe du LTE
La Commission européenne investira en 2010 près de 18 millions d’euros pour le développement de réseaux LTE européens, sous le nom de WINNER I et II (Wireless World Initiative New Radio) , impliquant un consortium de 41 entités européennes (sociétés, universités et exploitants de réseau). Les exploitants européens investiront par eux-mêmes près de 6 milliards d’euros pour le LTE d’ici 2013. D’ici là, les spécialistes espèrent que sera résolue la recherche en composants organisés pour le LTE.
Prêt pour le LTE ?
Selon Informa, la croissance du trafic mobile rend inéluctable la mise en place de technologies capables de résoudre les problèmes d’acheminement des flux d’accès mobile, comme celle que propose le LTE : Le haut débit mobile a séduit déjà plus de 186 millions d’abonnés à la fin de 2008. Les nouvelles offres de services, de tarif adapté et de connexion (173 Mbit/s dans le sens descendant et 58 Mbit/s dans le sens montant en débit de crête, avec une latence des signaux réduit à 20 ms) prolongent cet attrait vers le haut débit mobile. L’Ovum estime à 2 milliards d’abonnés l’importance de marché en 2014, qui pourrait générer 137 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Selon Informa, le LTE recueille l’adhésion de principe sur tous les continents. Plus d’une centaine d’exploitants ont l’intention de déployer le LTE dans les années à venir et dix d’entre eux se sont décidé à entreprendre ces travaux pour une ouverture commerciale dès 2010.
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