Où en est l’IMS aujourd’hui ? Utilisation nuancée de l’IMS par Sprint. L’IP/MPLS d’Alcatel-Lucent. Le problème du P2P dans les réseaux. Outils de test des protocoles par Tektronix.
Où en est l’IMS aujourd’hui ?
On sait que l’IMS est une architectural de réseau qui permet de fournir les services et applications multimédia en protocole IP aux usagers. Les travaux du 3GPP (Third Generation Partnership Project), liés au thème des réseaux radioélectriques de type cellulaire GSM, CDMA2000, etc. ont conduit à cette structure particulière qui associe réseaux de téléphonie mobile aux réseaux fixes. L’IMS, sans définir les applications de demain, s’intéresse à l’architecture commune qui doit permettre aux réseaux de toute nature d’assurer le bon fonctionnement des applications et des services. L’IMS utilise une partie des développements du protocole SIP (Session Initiation Protocol) pour assurer le contrôle des sessions de communications. Le rôle de l’IMS est essentiel pour assurer la fameuse Convergence entre réseaux fixes et mobiles (FMC). Mais, cette belle idée si séduisante sur le papier, que devient-elle aujourd’hui sur le terrain ?
SIP est un protocole complexe et des essais d’interfonctionnement sont indispensables afin de compléter ce que les normes écrites n’ont pas très bien précisé, notamment sur ce qui concerne l’ensemble des couches voisines et sur le point des événements pouvant survenir au cours d’un appel. Etant donné que l’IMS utilise SIP pour le contrôle des sessions et que moins de vingt facilités ont été testées avec succès entre les équipements de plusieurs industriels, il semble que l’absence d’un déploiement massif de l’IMS soit liée à l’insuffisance normative des processus. Un réseau résulte en effet d’un ensemble d’équipements multivendeurs qui peuvent être associés de temps à autre. Or les interfaces d’échanges paraissent à ce propos insuffisamment définis. D’autre part, l’IMS n’est pas consolidé par un système adapté d’exploitation et de gestion de réseau (operational support systems, OSS). Il semble que cette situation pénalise techniquement en particulier les exploitants qui ne disposent pas à la fois d’un réseau fixe et d’un réseau mobile. Sur le plan des revenus, chacun des acteurs des réseaux souhaite que son chiffre ne diminue pas, bien entendu – ce qui ne permet guère d’approfondir les échanges techniques entre partenaires !
Sprint utilise déjà partiellement l’IMS
L’exploitant international Sprint a déjà mis en œuvre l’IMS sur une base limitée pour des services issus de réseaux fixes et mobiles. En particulier, Sprint offre de cette façon la voix sur IP et des services vocaux améliorés. Sprint utilise le protocole SIP et un contrôleur de session IMS (ISC) pour assurer les services résidentiels et professionnels VoIP sur support de réseau fixe, y compris pour ceux qui lui sont transférés par des partenaires exploitants de réseaux sur support en câble. Il semble que l’absence de maturité des protocoles disponibles pour les autres applications (présence, vidéo, etc.) ait dissuadé Sprint d’étendre sa gamme d’offres en IMS avec SIP, particulièrement pour des questions d’interfonctionnement avec les réseaux de ses partenaires. Un cadre préparatoire "pré-IMS" a été édifié pour aider la transition et la formation de cette nouvelle gamme de services à faire entrer en exploitation pour laquelle les exploitants doivent se tenir prêts. Entre exploitants, un "inter-iMS" doit être édifié, en particulier pour ce qui concerne la passerelle de flux multimédia en mode paquets (media gateway), laquelle mériterait d’être totalement spécifiée.
Dans l’attente de cette solution, Sprint a construit les passerelles de façon séparée, l’une pour le porteur, l’autre pour le contrôle de signalisation, de façon à permettre une meilleure analyse. Cette disposition présente l’avantage de pouvoir, le cas échéant et si nécessaire, mieux gérer le trafic des Femtocellules. A titre d’exemple, Sprint a mis en place un canal (ou tunnel) sécurisé de sorte que lorsque le trafic vient d’un terminal traditionnel situé dans une Femtocellule, il est acheminé via le canal pour atteindre le central téléphonique voulu. S’il s’agit d’un terminal VoIP de type SIP, le flux de trafic traverse alors l’édifice de l’architecture IMS.
Pour le moment et pour plusieurs années encore, Sprint estime que l’IMS sera utilisée pour la voix sur IP et pour les services améliorés qui sont attachés à cette dernière. Mais il ne faudrait pas en rester là ! Pour ce qui a trait aux services multimédia (et à la condition que les trafics de ces services et applications soient réellement volumineux et bien rémunérés), l’IMS doit se transformer pour présenter un intérêt. L’industrie a donc l’obligation de réussir une IMS pour le multimédia qui soit à la fois efficace, attrayante et rentable sur le plan économique.
L’IP/MPLS d’Alcatel-Lucent
Alcatel-Lucent a été retenu par Avea, l’exploitant de réseau mobile de Turquie, riche de plus de neuf millions d’abonnés, pour faire migrer ses services de téléphonie, de signalisation et de réseau sur une infrastructure IP/MPLS utilisant une solution d’Alcatel-Lucent. Le réseau amélioré pourra prendre en charge la téléphonie, les services de transmission de données haut débit (GPRS, Edge et 3G), le trafic de signalisation et de facturation, le trafic vocal 2G/3G, ainsi que, ultérieurement, les futurs services multimédias. La solution d’Alcatel-Lucent fait partie de son architecture META (Mobile Evolution Transport Architecture), une vision complète de l’évolution des réseaux mobiles du TDM vers le « tout IP ».
Grâce à la solution IP/MPLS d’Alcatel-Lucent, Avea optimise l’utilisation du débit sur son cœur de réseau IP qui s’adaptera dynamiquement aux besoins en fonction du volume de données transmis et du type de trafic. Ses fonctionnalités de gestion intelligente des services permettront en outre à l’exploitant de garantir la fiabilité et la qualité de bout en bout de ses services, et de diversifier son offre avec des niveaux de qualité de service variables selon le type de client ou l’utilisation du réseau. Alcatel-Lucent fournit à Avea une solution de cœur et de périphérie de réseau IP/MPLS reposant sur le routeur de services de nouvelle génération Alcatel-Lucent 7750 SR, ainsi que son gestionnaire de services Alcatel-Lucent 5620 SAM.
[www.alcatel-lucent.com]
Le problème du P2P dans les réseaux
Pour lutter contre la contamination des réseaux avec le protocole P2P, participer à la lutte contre la piraterie informatique et protéger la propriété intellectuelle, la société SafeMedia Corporation propose l’usage d’un protocole de désagrégation du P2P, le "P2P Disaggregator technology" (P2PD), associé à la solution DIDS (Digital Internet Distribution Solution). L’usage de cette double solution ne supprime pas les réseaux ou les technologies P2P, mais elle permet au trafic utile d’atteindre sa destination, tout simplement !
[www.SafeMedia.com]
Tektronix fournit des outils de test pour l’IMS
La société Tektronix, spécialisée en solutions de gestion et de diagnostic de réseau de communications, commercialise "Spectra2 XL", la version améliorée de sa plateforme de test VoIP et IMS Spectra2. Ce nouvel outil permet une plus grande capacité de génération de charge pour les tests SIP, ainsi que des possibilités accrues de test des autres protocoles VoIP et IMS.
Spectra2 XL est une plateforme modulable, dont la gestion est intuitive et multi utilisateur, Elle intègre d’importantes améliorations pour relever les défis de test des réseaux VoIP en développement tout en répondant aux besoins du nouveau marché IMS. Elle peut, générer avec rapidité et précision un trafic de test plus dense dans des conditions réelles. Grâce à son nouveau logiciel Spectra2 6.1, cette version propose de nouveaux protocoles et la prise en charge d’un codec à débits multiples dans ses applications de test, de génération et de qualité.
[www.tektronix.com]
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