Les réseaux de nouvelle génération nous entraînent dès maintenant vers trois types de développements justifiés par l’augmentation du trafic moyen et l’accroissement du nombre d’utilisateurs.
D’abord, l’emploi de l’adressage en IPv6 devrait entrer bientôt dans les faits, malgré les difficultés. La présidence française peut sans doute aider à faciliter la cohérence de la mise en œuvre de l’IPv6 sur le plan européen. Ensuite, la course vers les hauts débits se prolonge au sein des réseaux vers des valeurs étourdissantes. Enfin, dans les réseaux d’accès, les innovations fleurissent grâce à de nouvelles propositions en FTTH (fibre optique jusqu’à la maison). Ce qui annonce l’arrivée du NGN !
L’adressage en IPv6, enfin !
A la suite d’un atelier orienté sur IPv6, qui s’est tenu chez Google et qui a réuni différentes parties prenantes, dont quelques gourous de l’Internet et de la Task Force IPv6, Google est finalement accessible en IPv6. Malheureusement, les pouvoirs publics qui devraient permettre à tous les acteurs de se synchroniser sur un calendrier et des objectifs communs n’étaient pas présents à cette réunion de travail.
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La société Extreme Networks a aidé le centre de formation de Bucks County, en Pensylvanie, qui regroupe près de 10 000 étudiants, à effectuer la transition vers IPv6 d’un réseau en 10 Gbit/s Ethernet qui est utilisé pour des applications sur Internet 2. Extreme Networks a fourni les équipements nécessaires et les utilisateurs du réseau ont jugé que la transition vers la nouvelle version du protocole IP s’est bien déroulée. Combien d’espaces en IPv4 restent ils encore disponibles et quand la pénurie d’adresses se produira t-elle réellement ? Les avis divergent. Mais d’abord, il est préférable d’éviter la crise (si une crise est possible) et d’autre part, le nombre d’applications à créer en IPv6 dans certains domaines est si phénoménal qu’il n’y a pas une minute à perdre.
De son côté, le gouvernement fédéral américain a assuré être en mesure d’effectuer tous les changements nécessaires pour le support d’IPv6 sur son réseau à longue distance d’ici le 30 Juin 2008. Toutefois, cette date n’a rien d’impératif et les techniciens ont cependant indiqué qu’il ne serait pas recommandé de faire migrer toute la production réseau sur le nouveau protocole trop rapidement. Ils ont avoué que le manque d’appareillages de sécurité nécessaires à IPv6 et aux logiciels d’application pose encore problème. Le manque de crédits suffisants et de ressources pour assurer un apprentissage suffisant des équipes explique ces retards. Et d’autre part, il faut avouer que le manque d’applications totalement IPv6 retire le sel de cette opération. Les réseaux concentrent toute l’attention, mais l’absence de nombreuses applications en IPv6 ne permet pas d’assurer que le cheval pourra bien tirer la calèche. Le Ministère de la Défense américain (DoD) estime, malgré ces difficultés, pouvoir être en mesure de mettre la voix sur IP en IPv6 en 2009, tout en assurant les aspects de l’interfonctionnement et de la sécurité.
Enfin, côté français, Eric Besson, Secrétaire d’Etat chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique, doit présenter fin Juillet 2008 ses conclusions un plan de développement de l’économie numérique. Il devra sans doute coordonner les actions du Gouvernement pour promouvoir les nouvelles applications des TIC dans les domaines du télétravail, de l’éducation, de la santé, et de l’e-administration, et veiller à cet effet, à l’interopérabilité entre les différents domaines et notamment la compatibilité à IPv6, en particulier sur le plan européen.
[www.premier-ministre.gouv.fr/IMG/pdf/Lettre_mission_EcoNum_avril08.pdf]
Les tendances cachées du très haut débit
L’intérieur d’un réseau de grandes dimensions recèle des mystères qui ne sont opaques qu’en apparence. La principale difficulté consiste à parvenir à acheminer des débits importants de nature diverses dans des directions multiples et variées. La technologie du multiplexage dans le temps (Time Division Multiplexing, TDM) a vécu, à cause de la contrainte imposée par la synchronisation de flux numériques de diverses origines. Aujourd’hui, les composants disponibles ont élargi le champ des commutateurs Ethernet jusqu’au domaine des longues distances.
Dans cet esprit, la société Extreme Networks prépare de nouveaux commutateurs Ethernet qui permettent d’assurer le passage de flux en TDM vers le protocole IP, tout en assurant la compatibilité des équipements fournis par Cisco et Nortel Networks. Extreme fournit des équipements et des logiciels associés qui assurent la fluidité du trafic sur les épines dorsales des réseaux (Provider Backbone Bridging Traffic Engineering, ou PBB-Te). Il s’agit d’une version nouvelle du concept de l’arbre Ethernet (spanning tree) adaptée à la commutation et au trafic d’exploitant de réseau et basé sur la norme IEEE802.1ah, qui définit la méthode d’encapsulation des blocs MAC. Une autre approche est proposée par Cisco et Juniper Network sur la base du MPLS (multi-protocol label switching), mais qui est au moins 50 % plus coûteuse et ne permet pas de fournir des garanties de remise de trafic.
Le DWDM chez Verizon
Selon Network World, suite à des essais encourageants effectués récemment, l’exploitant américain Verizon envisage le déploiement de canaux à 100 Gbit/s en Ethernet sur des longueurs d’onde der réseau optique à longue distance. Le passage du 40 Gbit/s au 100 Gbit/s devrait s’effectuer rapidement. Le groupe de travail HSSG (Higher Speed Study Group) prépare actuellement les normes de l’Ethernet à 40 et 100 Gbit/s (IEEE802.3ba). Selon l’inventeur du protocole Ethernet, Bob Metcalfe, nous devrions nous attendre à l’adoption commercial du Térabit Ethernet en 2015 !!
Cable & Wireless s’associe à Ipanema Technologies
La société Ipanema Technologies, spécialisée en gestion du trafic applicatif pour les réseaux WAN, annonce que son système Business Network Optimisation a été sélectionné par Cable & Wireless pour bâtir sa nouvelle offre de service de gestion de la performance des applications sur les réseaux étendus. Ipanema apporte à leurs entreprises clientes une complète visibilité et un contrôle en temps réel des événements survenant sur leur réseau privé virtuel (VPN). Les entreprises utilisant ce nouveau service pourront également gérer le trafic de manière dynamique, l’accélérer et lui attribuer des niveaux de priorité en fonction de leurs besoins métiers.
Le Système d’information prend en effet une part grandissante dans l’atteinte des objectifs stratégiques d’une société et les services TIC revêtent une importance capitale. Les responsables réseau se tournent les exploitants de réseau, pour les aider à mieux contrôler leurs réseaux et leur fournir des services toujours plus novateurs et performants. La solution Business Network Optimisation d’Ipanema répond aux besoins des entreprises qui exigent un contrôle des réseaux WAN et des performances applicatives garanties quelles que soient les circonstances.
[www.ipanematech.com]
Stonesoft apporte une flexibilité de la sécurité
Stonesoft, fournisseur de solutions intégrées de sécurité réseau et de continuité de service, lance la solution de sécurité StoneGate destinée aux réseaux de haute capacité. Les applications StoneGate IPS-6100 et Firewall-5100 offrent aux fournisseurs de services gérés (MSP) et aux grandes entreprises une performance, une rentabilité et une flexibilité inégalées. Les entreprises peuvent ainsi augmenter leur capacité de sécurité réseau en protégeant les investissements précédents. StoneGate IPS-6100 et Firewall-5100 fournissent une sécurité multi-couches robuste qui apporte une haute disponibilité et une flexibilité inégalables aux environnements réseaux de haute capacité. L’aisance d’intégration des technologies de clustering permet aux entreprises d’augmenter la capacité et d’ajouter de nouvelles solutions pour sécuriser le cluster. La réutilisation et la pérennisation des investissements réalisés permettent des économies significatives et augmentent la durée de vie.
La StoneGate FW-5100 fournit de hautes performances dans le périmètre de défense. Comme les technologies optiques de 10 Gbit/s deviennent plus présentes notamment sur les serveurs et les applications de stockage, StoneGate FW-5100 fournit une solution optimisée avec 10 Gbit/s de débit et 10 Gbit/s d’interface optique. La StoneGate IPS-6100 et StoneGate FW-5100 peuvent être gérées avec la console d’administration StoneGate Management Center, fournissant davantage de facilité d’utilisation et une vue globale sur la sécurité du réseau.
[www.stonesoft.com]
La controverse des VPN sur MPLS
En général, les entreprises qui ont mis en place des réseaux privés virtuels (VPN), sur des liens en fibre optique en MPLS, en sont satisfaites à 90 % sur le plan de la fiabilité, des prix et des délais de restauration. Mais il semble que certains points pourraient donner lieu encore à des améliorations, en particulier sur la précision de la facturation, et sur le temps de lise en place des réseaux. Il semble de plus difficile de parler à une seule personne lorsqu’un problème ou qu’une anomalie apparaît. Est-ce une question de formation du personnel du Centre d’exploitation et de maintenance (NOC) ou est-ce une question de supervision générale du NOC ?
Ekinops et l’amplification Raman
Agarik, filiale du Groupe Bull, spécialisée dans l’infogérance d’infrastructures, a réalisé avec Ekinops, équipementier spécialiste du transport optique à haut débit, une liaison optique en WDM sur plus de 400 km. Cette liaison entre Saint Ouen et Trélazé sert au transfert et à l’archivage de données. Elle est également mise à contribution pour renforcer les capacités des réseaux locaux afin d’optimiser l’irrigation des liaisons internet, de faire face aux catastrophes et d’assurer des plans de reprise ou de continuité de l’activité. Cette liaison ne dispose que d’un seul point d’amplification, en technologie Raman, réalisée sur circuits programmables de Ekinops, ce qui réduit la latence des signaux. Cette solution permet de transporter le trafic actuel sur des canaux à 2,5 Gbit/s, extensibles à 10 Gbit/s. L’ensemble du dispositif comprend la plate-forme Ekinops 360 équipée de modules d’agrégation, ainsi que des modules amplificateurs EDFA et Raman. Peu exploité dans le domaine des liaisons terrestres, l’effet Raman est un phénomène quantique qui permet d’optimiser les capacités de la fibre optique en allongeant les distances parcourues par la lumière. Cette technologie de pointe est déjà utilisée pour les liaisons sous-marines.
[www.ekinops.net]
La fibre jusqu’à la maison (FTTH)
La société Draka, spécialisée en technologies de la fibre optique et des services de connectivité, commercialise Draka XS.Net, une solution de type FTTH, dédiée au déploiement et à la maintenance des infrastructures de réseaux d’accès de nouvelle génération. Draka XS.Net offre un dispositif complet dédié au développement des réseaux passifs, associant les composants de fibre optique à des fonctionnalités de conception, de planification, de déploiement et de maintenance des réseaux, à des coûts économiques. L’objectif de cette solution est de répondre aux besoins des investisseurs qui souhaitent se positionner sur le FTTH, un marché évalué à 20 milliards d’euros qui se développe sous l’effet du remplacement en Europe des réseaux historiques en cuivre par des réseaux d’accès de nouvelle génération. Au cours des deux dernières années, Draka a conduit des projets de fibre optique en Scandinavie, aux Pays-Bas, en France, en Espagne ainsi qu’en Irlande. Au total, quelques 200 000 abonnés bénéficient déjà de connexions Internet à très haut débit. D’ici 2012, 17 millions de foyers européens devraient pouvoir bénéficier de cette technologie.
Draka propose le service Draka XS.Net, soit en direct, soit en sous-traitance via un réseau de sociétés de génie civil ou de construction habilitées à utiliser les outils Draka XS.Net pour la modélisation, la gestion logistique et la planification. Le processus de certification se déroule dans les centres de formation que Draka déploie sur ses différents sites européens. Draka cédera les licences de son logiciel propriétaire Draka XS.Net aux consultants en ingénierie, l’objectif étant d’étendre l’expertise de développement des réseaux de fibre optique à un plus large éventail de secteurs et de zones géographiques.
[www.draka.com]
BT Openreach lance son G-PON
L’exploitant anglais de réseau d’accès BT Openreach met en oeuvre la technologie G-PON à 100 Mbit/s en FTTH à Ebbsfleet Valley, dans le comté du Kent, avec le concours de l’industriel chinois Huawei. Ce réseau pilote demandé par le gouvernement anglais servira à la distribution de services de données, de vidéo et de programmes musicaux. Il permettra des liaisons point à point, nécessaires aux liaisons commerciales ainsi que des liaisons reliées aux connexions déjà réalisées en ADSL2+. La fibre réduit en effet le coût de l’électronique nécessaire pour constituer les liaisons d’accès à haut débit, même si pour 54 % des cas, la ligne d’abonné est réalisée en aérien. L’abonné sera desservi en débits numériques à 10 Mbit/s Ethernet, avec des bouffées à 30 Mbit/s de temps à autre et à 2 Mbit/s dans le sens montant. Deux accès simultanés lui sont offerts, par exemple, l’un pour la voix, l’autre pour les services multimédia. Cependant, les serveurs vocaux ne permettent pas d’effectuer le contrôle des appels. D’autre part, pour assurer la pérennité des appels, une batterie est nécessaire chez l’abonné. L’ONT est placé à l’intérieur des locaux de l’abonné afin de faciliter les opérations de maintenance. L’expérience sur le terrain est irremplaçable.
Salon INTERNET WORLD , Du 24 au 26 Avril 2012 à Londres, INTERNET WORLD : l’évènement ... [suite] Séminaire IPv6, Le 11 Avril 2012, à Telecom ParisTech., Le G6 organise un séminaire ... [suite]