COLT et le NGN. Problèmes de routage sur Internet. BroadLight et le G-PON.
COLT et le NGN
COLT, fournisseur de solutions voix, données et services gérés pour les entreprises en Europe, annonce qu’il se trouve en phase finale de sélection des fournisseurs de son réseau de nouvelle génération (NGN). L’exploitant prévoit le raccordement des premiers clients à cette nouvelle plateforme courant 2008. Ce programme de développement de son réseau permettra à COLT de commercialiser plus rapidement des solutions de communications de nouvelle génération. COLT effectuera sa migration graduellement vers un NGN unique à trois couches, reposant sur les plus récentes évolutions des technologies IP et Ethernet, sur lesquelles il s’appuiera pour fournir des services qui seront comparables à des applications simples à installer. Ses clients bénéficieront alors d’une souplesse accrue et d’une activation plus rapide de leurs services, ainsi que de la possibilité d’ajouter ou de modifier eux-mêmes des services, des utilisateurs de la valeur de débit, grâce au portail en ligne.
Le NGN de COLT comprendra trois couches, couvrant les 20 000 km de son réseau paneuropéen en fibre optique, et constituant le « moteur » des services de COLT. La Couche de transport basée sur le protocole IP, et consolidé par la technologie Ethernet, permettra à COLT de simplifier la gestion de son cœur de réseau, d’en réduire les coûts, et d’accélérer l’activation des services. COLT va regrouper sur une plate-forme unique MSPP (Multi Service Provisioning Platform) le transport de ses services de données en paquets - notamment les services VPN IP et Ethernet. La plate-forme MSPP garantira ainsi les mêmes niveaux de résilience (moins de 50 millisecondes) dont bénéficient les clients sur les réseaux SDH existants. COLT a déployé et supervise un réseau de 20 000 km, couvrant 13 pays, incluant des réseaux urbains dans 32 grandes villes d’Europe, 14 000 bâtiments connectés en fibre optique et 16 centres de données.
[www.colt.net]
Problèmes de routage sur Internet
Toute modification à un réseau suppose des changements d’équipements et donc un nouveau marché qui s’ouvre. Ce n’est pas pour des raisons bassement matérielles que Cisco, Juniper et d’autres industriels considèrent qu’il est nécessaire de changer les routeurs du cœur de réseau d’Internet. Il y a effectivement d’autres raisons plus fondées qui tiennent à la nécessité de repenser l’architecture du routage à l’intérieur du réseau (qui date des années 1980) en raison de l’augmentation du trafic et à l’émergence de nouvelles applications. L’IRTF (Internet Research Task Force) travaille dans ce sens, car elle est aussi préoccupée par l’arrivée de millions de nouveaux abonnés situés dans les pays du tiers monde. Il va falloir agir rapidement dans les cinq années à venir afin de régler ce problème.
Les routeurs des épines dorsales du réseau Internet sont fournis par les grands exploitants de réseau et par quelques grandes agences gouvernementales. Ces routeurs utilisent entre eux le protocole BGP (Border Gateway Protocol) pour échanger leurs informations liées au routage du trafic des messages traversant les multiples réseaux qui constituent l’Internet. La table de routage BGP contient la liste des destinations et c’est elle qui sert aux routeurs des épines dorsales Internet pour calculer les acheminements et les parcours les meilleurs d’un réseau à l’autre. Cette table de routage BGP ne fait que de s’allonger, ce qui demande de plus en plus de ressources mémoire. En 2001, la table de routage BGP comportait 100 000 routes et aujourd’hui, elle en a 240 000. Il est à craindre que des blocages apparaissent lorsque ce chiffre atteindra 244 000 routes, disent certains experts. Et l’absence d’entité responsable pour cette table de routage BGP ne simplifie pas le problème. N’importe quelle compagnie peut ajouter une nouvelle route sur la table sans avoir à débourser un euro et chaque exploitant doit transporter sa part supplémentaire de trafic sans recevoir un centime en récompense.
Cette croissance exponentielle de la table augmente les coûts que doivent supporter ensemble les FAI et exploitants de réseau. Or, les exploitants ne sont réellement intéressés que par le coût de leurs connexions à Internet et ils ne tiennent pas à prendre en charge les coûts supplémentaires que nécessite la table GBP. Pour réduire les dépenses, les experts proposent de séparer le trafic du réseau entre les exploitants par un procédé appelé « multihoming » et d’éviter une nouvelle numérotation des réseaux lorsque le propriétaire de réseau change de nom, que l’entreprise change d’exploitant ou que l’entreprise possède plus d’un site relié à Internet dans des réseaux différents. Le groupe de travail spécialisé dans la recherche sur le routage à l’IRTF (IRTF’s RRG), qui est composé d’experts venant de l’industrie et du monde des réseaux, propose une nouvelle façon d’utiliser l’adressage dans les opérations d’adressage. La question qu’il pose est la suivante. Puisque, actuellement, l’adressage des centres comporte l’identité du centre et le nom géographique du centre, avons-nous besoin de cette redondance d’adresses ? En fait, l’adressage et l’adressage constituent deux concepts intimement liés. Deux propositions de solution ont été formulées : LISP et Six/One.
* Locator/ID Separation Protocol (LISP) est un protocole de chez Cisco qui permet de séparer les identifiants des adresses de terminaison, de celle de la localisation du routage. Ce procédé a pour effet de créer des routeurs créateurs de tunnels de communication, par l’ajout d’en-têtes LISP aux paquets et enlève ces en-têtes à leur livraison. Ceci réduit la taille de la table de routage en enlevant les préfixes visibles de routage.
* Six/One, qui vient de chez Ericsson, offre une alternative au “multihoming” qui avait été conçue en prévision des réseaux en adressage IPv6. Dans cette hypothèse, les entreprises disposeraient d’adresses IP liées à chacun de leur fournisseur des services et les serveurs utiliseraient des espaces d’adressages pour tous les fournisseurs d’accès de façon indépendante.
Pour le moment, l’IRTF’s RRG est encore en phase de recherche. D’autres propositions ont été formulées. Lorsqu’une nouvelle architecture sera décidée, il faudra étudier l’impact des modifications à effectuer sur les équipements et sur BGP. Car BGP a été mis en place sur des centaines de milliers de routeurs et le principe de toute modification mérite une étude particulière afin d’éviter les perturbations pour les utilisateurs. Il faudra sans doute d’ici un à deux ans alléger le nombre d’informations transmises par BGP. Mais les modifications sur le réseau Internet peuvent s’étaler sur cinq ans. D’ici là, aucune rupture de réseau n’est à craindre. Par contre, si rien n’est entrepris, les coûts de gestion Internet vont devenir extrêmement lourds assez rapidement. Le groupe IRTF’s RRG doit trouver une solution, sinon, son existence est inutile !
BroadLight et le G-PON
L’industriel BroadLight, spécialiste des composants pour la technologie G-PON, commence à être profitable. L’adoption de cette nouvelle technologie par les exploitants de réseau a été plus longue que prévue. Verizon est, aux Etats-Unis, le client principal de BroadLigth, qui espère en avoir de nombreux en Europe et peut-être en Asie.
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