Partout dans le monde, le pessimisme gagne le secteur de la presse écrite. Les coûts de l’édition, la réduction du volume du lectorat et le ralentissement des flux publicitaires pèsent sur les budgets.
Le nombre de correspondants de presse américaine à l’étranger a été réduit de 30 % entre 2002 et 2006 et en contrepartie le degré de vigilance et les investigations ont perdu de leur acuité. Paul Starr, professeur de sociologie à Princeton, fait observer dans la revue américaine « The New Republic » que les suppressions de postes de journalistes chez les éditeurs de la presse quotidienne et régionale réduisent la richesse de l’information et, en conséquence, contribuent encore à la diminution du nombre de lecteurs. Il pose la question de savoir si la réduction de la diffusion et l’amenuisement des qualités de la presse écrite ne favoriseront pas la corruption.
Dans son ouvrage intitulé "La richesse des réseaux – marchés et libertés à l’heure du partage social", paru récemment aux Presses Universitaires de Lyon, Yochai Benkler poursuit cette analyse et rappelle à ce propos que les médias traditionnels sont aujourd’hui loin de constituer le quatrième pouvoir idéal. Issus du tissu économique, ils inspirent le respect et l’autorité, mais ils sont très influencés par le monde politique.
Le média que représente aujourd’hui Internet, bien que lui-même soit issu des médias traditionnels, ne respecte pas les règles de ceux-ci en raison de la diversité de son lectorat et du dynamisme de ses propres animateurs. Le média Internet est principalement constitué de multiples structures de presse qui reçoivent le concours militant d’universitaires et de groupes de pression divers. La collaboration des lecteurs motivés et participatifs stimule la production et la qualité de celle-ci. Car il faut équilibrer le budget de ce média Internet, même s’il est minime. Et il faut innover dans la forme, comme dans le contenu. Un texte se lit mieux sur du papier que sur un écran, mais si le journaliste de presse fait du volume pour noyer l’information, autant recourir à la Toile pour lire sur le portable, et condensées en quelques lignes avec des images, les vérités qui dérangent. Pour attirer les lecteurs, il faut donc des scoops ! Par exemple, la transparence politique s’instaure grâce à une multiplicité d’enquêtes et de témoignages internationaux. Un simple citoyen, placé sans le vouloir au bon endroit, peut aider le destin avec son phototéléphone. Les technologies de l’information ont multiplié les vecteurs de communication (courriels, SMS, vidéos). Alors, le filtrage habituel de l’information effectué par l’élite politique devient inefficace, même à l’autre bout du monde. Et c’est alors le rush sur le site du média qui saura présenter le premier l’information du jour ! [www.benkler.org]
Cependant, les nouveaux sites d’information de la Toile ont peine à regrouper les publics trop fragmentés et instables. Alors, ils agrémentent leurs billets d’images, de vidéos, de séquences audio pour retenir leur public et rentabiliser leurs structures. Et eux aussi, ils tendent à prendre une coloration politique. Actuellement, le partage entre la presse écrite et les sites Internet se dessine mal, ce qui soulève des craintes évoquées par Bernard Poulet dans son ouvrage "La fin des journaux et l’avenir de l’information" (Gallimard 2009). L’absence de financement stable des sites d’information sur la Toile ne permet pas d’assurer cette transition qu’offrent pourtant les nouvelles technologies. Même dans les pays développés, l’équilibre démocratique devient difficile ! Le potentiel de diffusion des informations représenté par les TIC parviendra t-il un jour à s’épanouir pleinement ?
Nos experts et nos techniciens auraient donc passé leur temps à rêver et à créer des mythes technologiques et idéologiques ? Comme pour illustrer ce débat, la dernière des merveilles du génie logiciel, pourtant assez fortement décriée, le Cloud Computing, ne serait-il pas de la même veine ?
Pendant ce temps, face à la crise économique, les décideurs du marché des communications mobiles deviennent nerveux. Si le haut débit mobile est imminent, lequel choisir ? Finaliser les réseaux 3G en HSPA ou attendre le LTE, alors que le WiMAX s’installe ?
Enfin, si de nouvelles offres en sécurité sont proposées aux entreprises, il reste pourtant à vaincre les "botnets" !
A l’Actualité de cette présente livraison de juillet, sont jointes une mise à jour de la terminologie, un nouveau Dossier Technologique, relatif à Ethernet (DT N°40), qui est soumis à vos remarques et propositions d’amendements et la réactualisation du DT N°33 relatif aux NFC et RFID. A lire dans la fraîcheur de ce mois de Juillet !
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