L’évolution de l’Internet se prolonge et nous emmène dans les zones encore inconnues d’applications aux conséquences incertaines. L’Informatique en nuage (ou Cloud Computing) fait partie de ces "terra incognita" que les Conquistadors des logiciels en réseau se proposent de nous vendre sans encore avoir essayé d’en essuyer les plâtres. Esbroufe d’industriels en quête de marchés ou évolution normale d’un réseau Internet en forte expansion dont la gestion d’applications très nombreuses risque de devenir difficile ?
Le Cloud pour les loisirs
Les DVD ne se vendent plus comme autrefois et les loisirs numériques à domicile enregistrent une baisse de 40 % en un an, malgré la diversité des lecteurs disponibles. Trop d’options, remarque "Los Angeles Times", gèle les intentions d’achat et les studios d’Hollywood recherchent le dénominateur commun qui permettrait de vendre leurs contenus en rognant sur le potentiel des sommes empochées par les industriels constructeurs de terminaux multimédia. La création d’une vidéothèque virtuelle sur le Cloud répond à ce problème, avec [http://wwwuvvu.com] qui ouvre la porte au service de "UltraViolet". A travers les indices de satisfaction enregistrés par des réseaux sociaux, les Smartphones pourront bientôt servir d’écrans auxiliaires à cette vidéothèque. Et les petites unités de montage de films d’animation y trouveront aussi un support utile et bon marché pour la diffusion de leurs œuvres. Le Cloud des loisirs segmente le trafic de l’Internet sur ses propres serveurs et sur ses propres systèmes de gestion des connexions. Une révolution silencieuse qui ne fait pas appel à des normes complexes, mais utilise simplement l’existant pour un Eldorado sans doute provisoire.
Le Cloud pour les objets
Il est difficile d’empêcher le commercial de mettre son nez dans la technique ! Et il n’est pas concevable de créer un système nouveau d’applications sans devoir faire monnayer celui-ci par un parc suffisant de clients. La meilleure méthode de rémunération assurée est ici, bien entendu, celle d’un parc d’applications spécifiques gérées pour le bonheur des utilisateurs de robotique en nuage. Mais de quelle robotique parlons-nous ? De celle de la grille de la distribution d’énergie, de celle de la surveillance des véhicules le long des infrastructures routières, de celle de la logistique régionale, ou plus généralement de toutes ces communications d’objets à objets ? L’Internet des Objets peut se segmenter en domaines privilégiés, dont ceux cités ci-dessus, afin d’apporter des réponses précises à ces clientèles pour un prix évalué à minima. Ou bien il peut intéresser aussi le monde des chercheurs en robotique. La possibilité existe donc de voir l’Internet porter des segments de sous réseaux spécialisés en Informatique, dite en nuage, pour des applicatifs bien définis.
Le Cloud pour la médecine
Des milliers d’informations disponibles liées à l’histoire personnelle de millions d’individus et à des dizaines de milliers de produits pharmaceutiques, voila la toile que pourrait réaliser le "Cloud médical". Et mis à part ceux qui, par principe, témoignent d’une confiance aveugle dans les technologies d’aujourd’hui, on peut formuler des doutes quand même sur l’opportunité de la mise en relation automatique de ces liens. Ne pourrait-on pas craindre des piratages de certains dossiers médicaux partagés, ou d’envois malicieux d’ordonnances erronées, etc. ? Les industriels répondront que ces craintes sont infondées puisque leurs équipements et leurs logiciels sont proches de la perfection et que d’autre part, une meilleure médecine ne peut être dispensée qu’avec le concours des dernières technologies de pointe. Apple, Google, IBM et Microsoft, pour ne citer qu’eux, n’ont-ils pas conduit des études sur fond propre pour justifier la recherche informatique sur le Cloud ?
Le Cloud pour les pirates
Selon plusieurs experts de l’UIT-T, le Cloud est un espace suffisamment riche en informations et par ailleurs suffisamment opaque pour que les pirates s’y sentent à leur aise. La centralisation de la structure, le grand nombre de liens associés aux fonctions souscrites et le nombre de transactions en font un endroit virtuel idéal pour agir sans laisser de traces dans les dossiers personnels, la puissance de calcul pour rechercher des mots de passe, disponible et gratuite dans le Cloud, complétant le panorama.
Le Cloud, comme expansion diversifiée de l’Internet ?
Le Cloud Computing peut être vu comme une nouvelle version du Grid Computing, utilisé en 2003 pour des calculs scientifiques, mais avec des applications identifiées et des temps d’accès plus courts. De façon périodique, l’informatique lancera de temps à autre, sous des dénominations bizarres, des nouveaux projets propres à utiliser de nouveaux concepts pour répondre de nouveaux problèmes. Le Cloud préfigure-t-il la scission de la Toile en éléments orientés vers des services sectorisés ? Trouvera-t-il des parades astucieuses pour se fonder une réputation crédible en haute sécurité ? Pour répondre à ces questions, il nous faudra reprendre cette analyse l’année prochaine !
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