Demain, les voitures vont devenir très bavardes et les camions ne cesseront plus de se raconter leurs histoires de camions. Car les véhicules de demain sont étudiés pour transmettre des informations en permanence vers les infrastructures routières et vers les autres véhicules proches de leur parcours. Le brouillard n’arrêtera pas leur babillage, car ces dialogues en numérique emprunteront le Cloud Computing (Informatique en nuage). La voiture de demain sera comme le téléphone portable du citoyen moderne : toujours branchée ! En plus des annonces publicitaires qui enlaidissent d’habitude le paysage, il faudra supporter le babillage de la publicité des boutiques de proximité, les ennuis de circulation à venir, les conseils de la prévention routière et les recommandations de Saint Christophe. Pendant tout le temps du trajet, la position du véhicule sera communiquée à la personne qui vous a vu partir et à celle qui vous attend. Fort heureusement, vos passagers pourront surfer sur Internet ou regarder les magnifiques paysages des émissions enregistrées par "The National Geographic". Toutes ces informations ne peuvent emprunter les canaux radioélectriques de l’ancien système GSM et il vous faudra au moins un abonnement en 4G et des accès aux divers réseaux locaux exploités en IEEE802.11. Bonjour la facture !
La communication entre véhicules (car-to-car communications, ou “c2c”) permet des échanges entre véhicules proches et ce principe de liaison peut être utilisé pour signaler la chute soudaine d’une branche d’arbre ou la présence d’un objet dangereux ou d’un sanglier sur la voie publique. Le champ de communication peut encore être élargi (Car2X communications) vers des bornes routières RSU (roadside units) qui communiqueraient aux conducteurs via une liaison radioélectrique 802.11, l’état des routes ou la charge de trafic des infrastructures routières. Toutes ces connexions sont possibles, mais leur multiplication risque d’entraîner d’une part, la saturation de l’espace fréquentiel au voisinage des axes routiers et d’autre part, une grande mobilisation de ressources en adresses IP.
Les connexions “Car2X” devraient utiliser la seule voie de communication possible entre les véhicules en mouvement et le monde fixe extérieur. Les garages proches, les systèmes de secours d’urgence, les ambulances, etc. ne nécessitent pas des débits extravagants et le GSM peut répondre à ces besoins au moindre coût. Mais le danger principal vient des zélés innovateurs, aussi imaginatifs qu’inconscients, qui veulent à tout prix utiliser des hauts débits pour des liaisons en M2M sur UMTS et LTE, soit pour transmettre des cartes en couleur, soit pour les loisirs et le divertissement des passagers assis à l’arrière du véhicule. Chaque équipe de recherche des constructeurs automobiles possède sa propre vision des développements à mettre en place dans les véhicules de demain. Et au besoin, les ressources du Cloud Computing sont évoquées, puisque les capacités en traitement de l’information demeurent encore pauvres à l’intérieur des véhicules. Qui pourrait, en temps réel, aider un véhicule à se garer sur un parking ou à trouver sa route sur un rond point avec des commandes vocales ? Il faut mettre en place des systèmes de téléchargement rapide avec l’aide de systèmes informatiques en nuage connectables en haut débit en permanence.
Et en fin de compte, un nuage de doute apparaît sur le front du responsable de projet. Il fronce même les sourcils, car il vient de découvrir qu’il y a trop de points de contacts d’information le long des routes. Le nombre de véhicules au voisinage des axes routiers fait craquer les possibilités en IPv6 et le nombre de canaux de voies radioélectriques. S’il n’y a pas trop de problème au centre du Sahara, le projet est simplement irréalisable en Europe du Nord ! www.electronics-eetimes.com
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