Les opinions divergent. Pour les uns, les exploitants et les fournisseurs d’équipements de réseau vont souffrir, pour les autres il n’en est rien, les entreprises ayant toujours besoin de communiquer. De toute façon, face à la crise, il faut réagir. Des consultants expérimentés (ou audacieux) s’emploient à convaincre les acteurs du domaine des TIC à réagir avec opportunité.
Le Japon croule sous le poids de la récession
L’économie japonaise est entrée en récession au troisième trimestre 2008. La croissance devrait se contracter de 2,6 % en 2009. Le PIB du Japon s’est réduit de 12,7 %. Les entreprises nippones ont taillé dans leur production et leurs effectifs, face à la baisse de la demande mondiale et à l’appréciation du yen face au dollar et à l’euro. La production industrielle a chuté de 9,6 % en décembre sur un mois, et de 11,9 % sur le dernier trimestre, soit, en un an, de 20,6 % (du fait notamment des réductions dans l’industrie automobile et dans la fabrication de téléviseurs à écran plat à cristaux liquides). Panasonic va fermer 27 usines. Le chômage a fait un bond de 16 % en un an. Et la consommation des ménages est en repli de 4,6 %. Par leur immobilisme, les politiques ont perdu toute crédibilité. Les économistes les accusent d’avoir négligé les PME (70 % des emplois) et leurs demandes de crédit.
Croissance plate pour les télécoms aujourd’hui, mais demain... !
Selon Pyramid Research, les exploitants de réseau devraient connaître un palier en 2009 et une reprise des activités en 2010, en particulier dans le secteur du transfert de données sur les réseaux mobiles. Dans son étude intitulée “Global Telecom Services Revenue Forecast 2008-2013 : Emerging market Opportunities”, Pyramid Research annonce les bonnes et les mauvaises nouvelles. En premier lieu, le chiffre d’affaires des services devrait, comme l’an dernier, augmenter très légèrement, mais plus proche des 1 % que des 10 à 11 % habituels. Les services vocaux pourraient connaître une baisse de trafic de 3 % en 2009, compensée par une progression de 12 % du trafic des mobiles et de l’Internet. Pyramid Research estime que des crêtes de trafic et de raccordements d’abonnés devraient apparaître en Inde et en Chine dans les cinq années à venir, suite aux importantes extensions de réseau effectuées. De même, des progrès notables (proches de 7 %) sont attendus dans les pays de l’est et du centre de l’Europe, en Afrique et au Moyen Orient, alors que l’Europe de l’ouest et l’Amérique du Nord devraiet subir les conséquences du ralentissement économique. Une croissance tangible (15 % ?) est attendue dans le transfert de données mobiles en 3G (et éventuellement en 4G) en Amérique du Nord. En 2013, ce sont près de deux milliards d’utilisateurs qui sont attendus pour des services liés à la publicité, aux applications et aux contenus numériques. Un marché fabuleux auquel il faut se préparer !
La crise n’affecte pas le chiffre d’affaires des exploitants mobiles
Selon une étude réalisée par l’Ovum, intitulée « Europe’s top MNOs unfazed by credit crunch", les exploitants de téléphonie mobile européens restent confiants dans l’avenir, malgré la crise. En effet, malgré les mauvaises nouvelles économiques qui déferlent actuellement, le trafic des réseaux mobiles ne faiblit pas et la demande en abonnement se maintient. L’Ovum a effectué des comparaisons des divers trafics européens depuis 2007 jusqu’à ces derniers mois et il constate que la croissance des chiffres d’affaires est demeurée stable pour l’Allemagne, la France et l’Italie, alors que ceux des exploitants espagnols étaient en baisse et que ceux du Royaume Uni demeurait nuancée. Il apparaît nettement que la clientèle ne peut plus se passer des téléphones mobiles avec des taux d’abonnement parfois supérieur à 100 % pour certaines activités. La régression du trafic vocal est compensée par une forte utilisation des services de données à valeur ajoutée. Un défi majeur apparaît avec le jeu imposé par la réglementation qui cherche à réduire les coûts imposés à la clientèle. Ceci a effectivement un effet majeur sur le niveau des revenus des exploitants, les utilisateurs étant particulièrement sensibles au niveau de la tarification. [www.ovum.com]
La planification des réseaux dans la tourmente ?
Il est difficile d’oublier le climat imposé par la situation financière actuelle. Chacun se demande s’il sera à son poste et assurera encore ses responsabilités demain. Fort heureusement, depuis la bulle récente de l’Internet, les entreprises ont peu embauché et il y a donc peu d’emplois redondants dans les sociétés. Néanmoins, chacun s’assure de pouvoir disposer d’un parachute ventral au cas ou le dorsal viendrait à défaillir. A titre d’exemple, sur les trois grands exploitants américains, seul Sprint est en souffrance et AT&T et Verizon paraissent pouvoir se maintenir au milieu de la tempête financière. Pour ce qui concerne les petits exploitants de réseau, la situation est très nuancée, particulièrement sur le point relatif à leur niveau d’endettement ou leurs chances de profits liés à un segment de marché spécifique très bien orienté. Les câbliers ont de grosses dettes, mais elles portent sur du long terme et les amortissements arrivent à des échéances connues. Pour ce qui concerne les services, moins ils sont concernés par des routeurs ou des parefeux, plus la situation est favorable et il est préférable de s’en remettre aux exploitants de réseau pour ces investissements qui sont moins lourds pour eux que pour les entreprises clientes.
Essor prévisible du "Cloud Computing"
Selon la société de consultants britannique BroadGroup, les entreprises devraient s’orienter de façon massive vers les services informatiques en ligne (Cloud Computing services) du fait de la crise économique. L’étude réalisée par BroadGroup ("The rise and meaning of Cloud Computing") montre qu’avec le "Cloud", l’entreprise n’a plus de logiciels à acquérir ou à mettre à jour, tout est disponible sur la Toile. Les propositions en services de Cloud Computing abondent : Yahoo ! Mail, Flickr, Google Docs, Amazon Web Services, etc. En principe, l’argument majeur réside dans une réduction de 25 % des dépenses informatiques de l’entreprise, tout en lui faisant bénéficier des derniers logiciels disponibles sur le marché. [www.broad-group.com/]
AT&T investit un milliard de dollars en Europe pour les entreprises
AT&T annonce son intention d’investir environ un milliard de dollars en 2009 afin de poursuivre l’expansion de son réseau mondial, tout en proposant aux entreprises de nouveaux services et des applications réseaux. Cet investissement se concentrera à la fois sur les infrastructures réseau, les services et le support. Les activités d’AT&T en Europe verront ainsi un nombre d’améliorations significatives, en particulier dans les Centre de données Internet du groupe à Londres et Amsterdam, dans l’accroissement de la capacité des infrastructures sous-marines transatlantiques et dans l’extension de la couverture mondiale en Ethernet vers sept nouveaux marchés européens (Autriche, Finlande, Hongrie, Pologne, République Tchèque, Russie et Slovaquie).
Le programme d’investissement 2009 d’AT&T concerne également la gestion de l’hébergement, le management et la diffusion de contenu et la téléprésence, le déploiement d’applications de mobilité pour les entreprises de toute taille et le maintien des activités mondiales de réseaux d’IBM dans le cadre d’un accord commun reconductible entre les deux entreprises. Le programme d’investissement 2009 d’AT&T inclut des extensions dans d’autres parties du monde (service de AT&T Telepresence en Chine, téléphonie sur IP et LAN en Asie et au Mexique, déploiement des solutions mobiles de conférence, des fonctionnalités de portail et des applications de mobilité professionnelles pour les entreprises, éducation et gouvernement, etc.). AT&T poursuit par ailleurs ses investissements dans le déploiement d’applications de mobilité dans les services ouverts aux entreprises. [www.att.com]
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