Des experts se penchent sur les facteurs de succès du développement du numérique en France. La fibre demeure coûteuse et son financement reste un peu problématique. Les exploitants s’apprêtent à répondre à la demande. Pourtant, il semble que le haut débit pourrait ouvrir des emplois par l’utilisation de nouveaux services liés à la mise à disposition des données publiques et par les usages en entreprise. Free, le chevalier blanc des exploitants, se propose de relever le défi du haut débit en fixe et en mobile en baissant les tarifs de moitié. Au Royaume-Uni, Ciena aide BT à édifier le réseau du vingt et unième siècle !
Le point de vue de l’EBG
L’EBG (Electronics Business Group) est une association française forte de 550 entreprises membres, créée en 1998 par des décideurs et des chefs d’entreprise du domaine de l’internet, du commerce électronique et des nouveaux médias. Le 24 Novembre 2011, l’EBG a réuni des élus et des représentants de la société civile et industriels afin de définir un programme de développement du numérique. Trois thèmes ont été évoqués au cours de cette réunion : l’aménagement du territoire, la croissance et les libertés.
1 - L’aménagement du territoire pour les techniques numériques pose encore problème, car il apparaît que le déploiement des réseaux ignore une partie de la France, ce qui une catastrophe pour les entreprises. Sans doute, la fibre est proposée pour les deux tiers de la population en 2020, mais aujourd’hui, de nombreuses zones n’ont pas d’ADSL du tout. Près de 77 % du territoire dispose d’une desserte en débit supérieur à 2 Mbit/s, ce qui ne convient pas aux entreprises. Non seulement, il est nécessaire de songer à organiser le numérique dans le territoire, mais il faut aussi en répandre les usages, et pas seulement sur l’Internet.
2 – Une part trop grande des préoccupations théoriques est dédiée à la réglementation, à l’Internet, à l’Hadopi, etc., alors que la France régresse du 17ème au 21ème rang sur l’aspect des usages en Internet et du numérique en entreprise. Or, le Royaume-Uni a entrepris un vaste plan pour devenir le premier pays numérique en Europe, par la transformation de la société et de l’économie, avec la télésanté, l’e-éducation, la e-administration, etc. Si le numérique peut créer des dizaines de milliers d’emplois à valeur ajoutée, la législation et la fiscalité doivent s’adapter à cette situation afin de permettre aux entreprises de retrouver leur compétitivité.
3 – Un dernier débat s’est ouvert sur le thème de la mise à disposition aux citoyens de toutes les données publiques (Open Data). Le portail créé par le gouvernement français ouvrira début décembre 2011 et donnera à tous l’accès à l’ensemble des informations des bases de données administratives de l’Etat dans des formats accessibles (au format tableur CSV ou dans des formats libres et ouverts) et réutilisables (Etalab).
Une économie spécifique devrait pouvoir se créer autour de tous les services associés à ces données. A Londres et à Washington, des services de proximité ont été développés à partir de ces informations. Mais souvent, en France, les informations intéressantes ne sont ni publiques, ni formatées. A titre d’exemple, il a été rappelé que les données de l’Insee, de Météo France ou de l’IGN restent encore payantes. http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/le-secretariat-general-du-gouvernement/etalab http://www.regardscitoyens.org/ www.usinenouvelle.com
La fibre optique et son retard annoncé en France
Malgré les promesses gouvernementales de couvrir tout le pays en fibre optique avant la fin de 2015 et les déclarations des exploitants, les déploiements annoncés en fibre jusqu’à l’abonné (FTTH) sont loin de leurs objectifs. Selon l’Arcep, on compte 5,8 millions de logements éligibles et 0,5 million d’abonnements en très haut débit à la fibre au 30 Juin 2011. soit un taux de pénétration (ratio abonnés/foyers raccordables) d’environ 10 %, alors que la moyenne pour l’Europe est de 18 %. Les Etats-Unis et le Japon affichent respectivement 35 % et 40 % de souscriptions. Avec ces chiffres, la France se place en 17ème position du classement européen du FTTH Council. L’évaluation budgétaire du programme français en fibre optique varie selon les estimations entre 23 milliards et 40 milliards d’euros sur 15 ans, soit un financement partagé entre l’Etat et les collectivités de 600 millions ou 1,3 milliards d’euros par an pour chacun des partenaires. Les exploitants ont promis de desservir 3 600 communes d’ici 2015 en FTTH. Selon les exploitants de réseau, les conditions de déploiement ne sont pas les mêmes partout et certaines prises optiques coûteraient plus de 1 000 euros pièce. Faudra-t-il augmenter le prix de l’ADSL pour financer la fibre ? www.ftthcouncil.org/
Accord France Telecom et SFR sur la fibre optique
Cet accord porte sur les 9,8 millions de foyers (2,3 pour SFR et 7,5 pour France Télécom-Orange) situés dans agglomérations pour lesquelles les projets de déploiement des deux exploitants se recoupaient. La démarche des deux exploitants de réseau s’inscrit dans la continuité des intentions de déploiements qu’ils ont communiquées au Commissariat Général à l’Investissement. L’accord désigne, pour chaque commune, l’exploitant responsable du déploiement assurant le meilleur calendrier et la meilleure couverture proposés, au bénéfice des consommateurs et des collectivités locales. L’engagement pris par chacun des signataires est de couvrir chaque commune dans les cinq ans qui suivent l’initialisation des déploiements. Au total, en intégrant les déploiements dans les zones très denses, ce sont près de 60 % des foyers français qui seront couverts par la fibre du fait de l’investissement des exploitants privés d’ici 2020. Les autres acteurs du marché pourront s’appuyer sur ces infrastructures dans les conditions définies par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). www.orange.com www.sfr.com
L’espoir d’un magicien faiseur de miracles
Il n’y a pas que la fibre optique pour apporter le haut débit au domicile, la radio 4 G peut le faire ! Et il n’existe pas que les acteurs traditionnels en France à jouer sur ce terrain, puisque la jeune société dynamique Free se propose de bousculer le paysage du haut débit. Sans doute, la France n’est pas habituée à favoriser pas la naissance d’entreprises nouvelles et dynamiques. Mais pourtant, par défi, Free envisage réduire les tarifs dans le haut débit de 50 % en France, car ceux-ci sont actuellement les plus élevés d’Europe. Free peut agrandir son parc de 4,8 millions d’abonnés d’abonnés multimédia fixes avec un quota de 15 % à 25 % des abonnés mobiles français en 10 ans en technologie 3 et 4G. Mais y a-t-il place pour quatre exploitants de réseau sur le marché français à une période où les bailleurs de fonds d’investissements sont devenus rares et frileux ? www.free.fr
Et Ciena créa le réseau du XXIème siècle pour BT
BT a adopté la technologie DWDM optique à haut débit de nouvelle génération de Ciena. L’objectif est de garantir un contrat global pour des solutions 100 Gbit/s cohérentes équipées d’une technologie de commutation intelligente et de renforcer le partenariat multiproduit avec un opérateur de réseau majeur. Ciena est devenu le fournisseur stratégique de l’une des entreprises de télécommunications les mieux placées au monde. L’architecture résiliente, flexible et évolutive proposée par Ciena vient renforcer les efforts entrepris par BT en matière d’Ethernet à haut débit à 40 Gbit/s et à 100 Gbit/s en cœur de réseau. Le déploiement initial englobe dès maintenant une couche photonique unique couvrant le réseau étendu de BT au Royaume-Uni. L’infrastructure intelligente, basée sur la plate-forme optique de paquets 6500 de Ciena équipée de processeurs optiques WaveLogic prenant en charge des longueurs d’onde, permet à BT de migrer en douceur vers la technologie 100 Gbit/s et au-delà. La plate-forme 6500 propose la commutation OTN intégrée avec la fonctionnalité de plan de contrôle la plus avancée du secteur. BT bénéficie ainsi d’une intelligence réseau qui optimise la prise en charge d’un très grand nombre de types de trafics et fournit en toute transparence des services groupés en longueur d’onde à ses clients professionnels, grâce à la fonctionnalité ROADM. Le réseau 21CN de BT exige moins d’éléments réseau et les opérations s’en trouvent simplifiées, ce qui se traduit par un réseau plus souple assurant des services différenciés et par une baisse significative des coûts d’exploitation. www.ciena.com
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