Les autorités urbaines ont pris récemment conscience de l’importance de la diffusion de l’information et de la disponibilité offerte à cet effet par les technologies d’aujourd’hui. Sous le nom de "Digital Signage", l’affichage numérique se développe, associé à la télévision numérique, aux nouveaux terminaux et aux écrans.
Terminologie
L’affichage de messages dans l’espace public suppose d’associer à des réseaux d’affichages numériques (Network of digital displays), une signalisation numérique dynamique. Grâce à un réseau spécialisé, l’information utile est diffusée aux bons endroits selon la formule commerciale consacrée : "Digital signage : the right information in all the right places". Au lieu de l’expression "digital signage", certains utilisateurs préfèrent employer les expressions "diffusion de proximité" (narrowcasting), "médiation sur écran" (screen media), "réseaux de communication numérique" ou "réseaux d’audience captive".
Rôle de l’UIT-T
Fidèle à ses traditions de coopération internationale, l’UIT-T s’est fixé pour objectif stratégique d’assurer la coordination dans le domaine des normes relatives aux services et applications de communication et ainsi que la dissémination de cette information. Dans cet esprit, une quarantaine de partenariats ont été signés avec les principales entités de normalisation reconnues à travers le monde, dont l’ETSI, le 3GPP, l’ISO, la CEI, l’IEEE, l’IETF, le DVB, etc. Un Séminaire sur le thème du "Digital Signage" s’est tenu en décembre 2011 à Tokyo. Si les normes jouent un grand rôle sur le plan du développement économique, celles relatives à la diffusion d’informations numériques au public facilitent également la vie sociale. Cette activité est actuellement en plein essor en Asie et en Amérique centrale.
Développements en Asie
La Chine, selon Focus Media, est en tête de cette technologie avec plus de 120 000 écrans publics installés. Les secteurs professionnels du transport, du tourisme et du commerce, ainsi que les restaurants, les activités liées à l’enseignement et à la santé en sont les principaux utilisateurs.
Les autorités civiles du Japon, dont le territoire est souvent soumis à des situations de catastrophes, estiment que la diffusion de l’information est absolument indispensable dans les zones urbaines et dans les systèmes de transport. D’autre part, elles rappellent que la télévision joue un rôle essentiel en cas de désastres d’ampleur nationale. Enfin, elles recommandent à chaque pays de disposer d’un système de messages organisé au préalable et dont le contenu est établi en coordination avec les équipes de secours. Il est évident que le secteur de la publicité visuelle en zone urbaine, associé à cette mise en œuvre, ne perdra pas en vain ses investissements, puisqu’il pourra bénéficier par cette infrastructure commune, d’une amélioration des mesures d’audience de ses messages.
Association des secteurs public et privé
L’avantage de disposer de réseaux d’affichage dédiés à l’information numérique en cas d’urgence consiste à éviter les blocages d’acheminement qui se manifestent dans les réseaux des exploitants en cas de surcharge des appels (de l’ordre de 70 à 95 % dans le cas des réseaux de téléphonie mobile et de 80 % dans le cas des réseaux fixes traditionnels). L’idéal consiste à doter les installations d’affichage de systèmes d’énergie et de communications autonomes (batteries solaires et récepteurs radioélectriques), de sorte que la rupture des liaisons filaires ne puisse entraver l’affichage des informations les plus récentes. Une coordination progressive des ressources publiques et privées (notamment celles qui relèvent du domaine publicitaire) permet de réduire par étape les investissements nécessaires pour faire face à une situation de crise. Pour parvenir à mettre en place une évolution rentable de la technologie de diffusion des informations numériques, une normalisation des interfaces des réseaux, supports de transmission et supports d’affichage, est nécessaire. Les travaux effectués en ce sens par les entités DSF (Digital Signage Forum), le "Web-based Digital Signage" et l’UIT (H.FDSS,Framework of Digital Signage Service), devraient être rendus publics à la fin de 2012.
La publicité informative est indispensable aux voyageurs dans les transports et dans les lieux publics, de même que l’information d’orientation en cas d’urgence ou non. Dans cet objectif, peuvent être utilisés des affichages en LCD, en LED, des écrans à plasma, des projections d’images, des écrans tactiles, des écrans à vision en relief (écrans 3D), des systèmes RFID ou NFC, des protocoles de communication et des logiciels spécifiques.
Normalisation en cours
Compte tenu de la variété de systèmes proposés par les industriels, une normalisation semble opportune, respectant néanmoins la sécurité et de droit des personnes, sur tous les aspects (ITU-T H.FDSS / Framework for Digital Signage Service). Il apparaît à ce propos que des architectures de communication, telles que celle de l’IPTV (terminal H.721, plateforme H.761 Ginga-NCL et LIME en H.762), et des notions déjà définies relatives à la qualité de service, à la qualité d’expérience, à la sécurité pourront soutenir ces nouveaux travaux de normalisation.
La Commission d’études 16 de l’UIT-T a défini la télévision sur IP (IPTV) comme un service multimédia dont la qualité de service et la sécurité sont garanties et qui dispose, sur un réseau géré, de facilités d’interactivité. Une vingtaine de Rec. couvre toute la chaîne de valeur de cette activité, de la production à la distribution. La Rec. H.721 décrit le modèle de terminal IPTV, adaptable aux tablettes, aux terminaux mobiles, comme aux grands écrans plats utilisés dans les grands espaces publics. La Rec. H.741 relative à l’affichage événementiel (IPTV application event handling) se rapporte aux concepts généraux de mesures d’audience. Les travaux qui portent actuellement sur l’architecture de service de signalisation numérique (Rec. H.FDSS) devraient aboutir à une norme disponible à la fin de 2012.
Le Forum DSUF (Digital Signage User’s Forum) a pour objectif de définir les spécifications des équipements nécessaires à la diffusion d’informations numériques et vue de simplifier les interfaces et de réduire les prix d’utilisation des services. Ce Forum, riche de la participation de plus de 150 industriels, s’efforce de définir les meilleurs systèmes d’écrans plats utilisables en espace public. http://www.digital-signage.jp http://itu.int/techwatch http://itu.int/itu-t/iptv
Règles relatives aux systèmes d’affichage
Les experts du domaine de la diffusion d’information numérique ont fragmenté ce marché en trois domaines distincts : les points d’attente, les points de vente et les points de transit de la population. Sur ces sites, le secteur public entend diffuser des informations générales aux citoyens, alors que le secteur privé vise les activités commerciales. Dans les deux cas, des évaluations du nombre de personnes contactées par jour sont effectuées selon des méthodes normées, respectant les libertés individuelles mises au point après de longues et délicates expérimentations. Dans les trois cas, les équipements doivent respecter des normes complexes et assez contraignantes. Certains panneaux d’affichages doivent demeurer en bon fonctionnement dans une large gamme de températures (de moins 25° à +70°), à des taux élevés d’humidité et résister à un régime de vibrations continu.
Lieu d’attente – L’intégrateur doit prendre en compte les besoins des usagers avec les impératifs attachés aux sites d’attente.
Point de vente – Les agences de publicité ont le souci du retour sur investissement. Les exploitants de réseau de panneaux d’affichage souhaitent que le public utilise réellement les informations diffuses.
Points de transit – Ici, l’affichage des informations diffusées doit venir compléter les prestations de transport.
Infographie et sondages d’opinion
Différents groupes d’acteurs, parmi lesquels la SAMA (Signage Advertising Media Association), la NTTIT Corporation Signage Division, etc. s’intéressent au rôle de l’infographie utilisée, à la réactivité du public face aux informations numériques diffusées (temps d’exposition des informations, nombre de personnes lisant l’information), aux différents systèmes d’affichage proposés (y compris les écrans tactiles pour les informations interactives) et à toute la gamme des lieux d’affichage (lieux publics ou sites d’entreprise, etc.).
Les mesures d’audience mettent en jeu un système informatique basé sur le langage SMIL (Synchronized Multimedia Integration Language) qui utilise les ressources synchronisées des informations multimédia reçues en retour, y compris les informations des différentes zones d’images. SMIL semble donner toute satisfaction aux besoins des industriels. www.innes.fr
Séminaire IPv6, Le 11 Avril 2012, à Telecom ParisTech., Le G6 organise un séminaire ... [suite] ANTEM 2012, Du 25 au 28 Juin 2012, à Toulouse, The ANTEM Symposium is a (...) ... [suite]